Cérémonie des 108 flèches de Kyudo à Vancouver : un pont entre tradition japonaise et modernité

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Dix membres d’un club local de tir à l’arc japonais ont accueilli la nouvelle année en tirant 108 flèches, une tradition moderne inspirée des 108 tentations terrestres du bouddhisme. Cette pratique, qui symbolise le dépassement des désirs mondiaux, est adaptée par les clubs de Kyudo en Amérique du Nord, dont l’Association de Kyudo du Canada à Vancouver. Le Kyudo, signifiant « la voie de l’arc », est un art martial exigeant autant physiquement que mentalement, reflétant une quête de paix intérieure et de discipline personnelle.

La tradition du Kyudo au Canada

Chaque année, pour saluer l’arrivée du nouvel an, dix membres d’un club local de Kyudo à Vancouver perpétuent une tradition impressionnante : ils tirent 108 flèches. Ce rituel, profondément ancré dans la culture japonaise, fait écho aux 108 tentations terrestres du bouddhisme, que les Japonais cherchent à surmonter en sonnant 108 fois les cloches des temples bouddhistes lors du joya no kane.

L’Association de Kyudo du Canada à Vancouver adopte cette tradition depuis 11 ans, organisant cet événement le premier samedi de l’année. Le Kyudo, ou « la voie de l’arc », est plus qu’un simple art martial; c’est une discipline exigeant une grande maîtrise physique et mentale, où chaque tir est une quête de perfection et d’harmonie.

Les défis physiques et mentaux du Kyudo

Linda Kong, ceinture noire de quatrième degré, souligne que la fatigue physique commence généralement à se faire sentir après le 70ème tir. Les douleurs musculaires, particulièrement dans le dos, les bras et les épaules, ne sont toutefois ressenties que le lendemain. Grace Ho, pratiquante depuis sept ans, exprime un sentiment de satisfaction et d’énergie renouvelée après avoir réussi à tirer les 108 flèches, malgré la difficulté de l’exercice.

Michael James Mitsuo Nakatsu, instructeur en chef et ceinture noire de cinquième degré, rappelle que l’un des 108 vices est la paresse. Tirer 108 flèches représente donc un défi physique significatif, poussant les individus à se surpasser.

La fondation du club de Vancouver

Le club a été fondé par Nakatsu, un Canadien d’origine japonaise de quatrième génération, qui a découvert le Kyudo lors de son séjour au Japon. À son retour au Canada, face à l’absence de clubs de Kyudo, il a décidé d’en créer un. Le dojo, équipé pour la pratique à distance complète, continue de croître et compte aujourd’hui environ 20 membres.

Combattre les idées fausses sur le Kyudo

Benjamin Li, un nouveau membre, a découvert le Kyudo grâce à une vidéo recommandée sur YouTube. Malgré les difficultés initiales et les erreurs techniques, sa détermination reste intacte. Nakatsu combat les idées fausses selon lesquelles le Kyudo serait une forme d’archerie pratique pour la chasse ou la défense personnelle, soulignant plutôt son importance spirituelle et historique.

Le Kyudo est bien plus qu’une technique de tir à l’arc; c’est une voie vers le développement mental et spirituel, une tradition qui a évolué depuis les compétitions de samouraïs jusqu’à devenir une pratique cérémonielle populaire parmi le grand public au Japon.

Credits

Sources utilisées pour cet article :

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Jérôme V.

Jérôme Vapillon est co-fondateur de CLEATIS, une agence lyonnaise spécialisée dans le digital qui a récemment lancé le site https://www.archersdevichy.fr/, destiné à devenir une référence dans le domaine du tir à l'arc et d'autres sports de précision. Passionné par les sports de tir depuis son enfance, Jérôme a su allier sa passion à son expertise professionnelle pour créer une plateforme qui sert à la fois de source d'information et de communauté pour les amateurs et professionnels du tir à l'arc. Avant de se lancer dans l'aventure CLEATIS, Jérôme a accumulé une riche expérience dans le marketing digital et la gestion de projet, ce qui lui a permis de développer une approche stratégique et créative dans le lancement de projets numériques. Fan inconditionnel de tir à l'arc, il pratique ce sport occasionnellement, participant à des compétitions locales, et partage son expérience et ses conseils à travers diverses publications sur le site.